Test: Peugeot e-308 - L'élégance fait la différence
vendredi, 31 mai 2024 09:56Le fait que les différentes marques du groupe Stellantis disposent des mêmes batteries, moteurs électriques et puissances est devenu un fait courant. Ainsi, la Peugeot e-308 est très proche de l'Opel Astra, comme l'est la e-208 par rapport à l'Opel Corsa Electric, par exemple. Nous examinons ce qui différencie la Peugeot de sa cousine allemande.
Les dents du lion
La e-308 ne se distingue pas du reste de la gamme. Sa forme épurée, avec une combinaison de lignes ondulées, est entrecoupée d'angles aigus. Son allure voluptueuse, elle la doit notamment à ses dents de lion à l'avant et à ses feux arrière en forme de griffes. Plutôt sexy et moderne, selon nous.
i-Cockpit
C'est surtout à l'intérieur que Peugeot se distingue aujourd'hui. Le « i-Cockpit » se distingue avant tout par un volant petit et bas. Il en résulte une position de conduite typique. Avec le volant bas, il faut également placer son siège un peu plus bas pour avoir une vue suffisante sur les instruments. Cette position est un peu inconfortable sur les premiers mètres, mais après quelques jours, ce n'est pas si grave. D'autant plus que le volant se tient bien dans la main et que la direction de cette Peugeot procure un certain plaisir de conduite. En ce qui concerne les instruments, il ne s'agit pas de cadrans numériques traditionnels, mais d'horloges en 3D. Deux écrans sont placés l'un derrière l'autre ou l'un sur l'autre, affichant les informations les plus importantes à l'avant et des informations supplémentaires sur la conduite à l'arrière. Une idée astucieuse.
Sous l'écran central, vous commandez les « i-Toggles », un certain nombre de raccourcis pour activer les fonctions les plus courantes ou les plus fréquemment utilisées. Et ils fonctionnent en souplesse.
Efficace
Le moteur et la batterie de cette Peugeot e-308 sont clairement orientés vers une conduite efficace. L'ensemble produit la puissance désormais familière de 156 ch, couplée à 54 kWh (net 51 kWh) de batterie. Cela n'en fait pas un super sprinter, mais la e-308 est une voiture assez souple. En utilisation normale, vous pouvez facilement atteindre 400 kilomètres d'autonomie en pratique ; notre ordinateur de bord a affiché 440 kilomètres à plusieurs reprises, et notre consommation moyenne s'est élevée à un joli 17,7 kWh au cours de notre semaine d'essai. Et nous sommes convaincus qu'il est encore possible d'atteindre des chiffres inférieurs. A ce moment-là, l'utilisation du mode B est potentiellement une bonne aide, bien que nous aurions attendu un peu plus de freinage, une conduite complète sur une seule pédale n'est pas possible.
Les batteries peuvent être rechargées sur le chargeur rapide avec un maximum de 100 kW, sur les bornes de recharge publiques, c'est 11 kW dans des conditions idéales. En moyenne, il n'y a pas d'anomalie dans ce domaine. Mais avec une batterie de 54 kWh, nous n'attendions rien de plus.
Serré mais suffisamment souple
Nous avons déjà parlé de la maniabilité avec le petit volant, qui est très agréable et donne une sensation de direction fine. Il s'associe à une excellente tenue de route, ce qui rend l'expérience très agréable. La voiture est très agile et offre un grand plaisir de conduite sur les routes sinueuses. L'adhérence est également bonne, nous n'avons pas eu à déplorer le moindre sous-virage ou perte d'adhérence.
Ceux qui s'attendent au confort français d'antan peuvent être déçus. La e-308 est équipée d'une suspension assez rigide, qui donne une impression de fermeté et d'étroitesse. Non pas qu'elle soit inconfortablement dure, certainement pas. Comparée à son équivalent chez Opel, l'Astra Electric, elle est certainement la plus vivante des deux.
Une concurrence dans ses propres rangs
Comme cette Peugeot est identique à sa cousine chez Opel en termes de propulsion et de batteries, une comparaison de prix s'impose. La Peugeot e-308 dans sa version Allure est proposée à partir de 43.785 €, chez Opel l'Astra Electric Edition est déjà proposée à partir de 40.500 €. Une version break appelée SW chez Peugeot coûte 1.000 euros de plus, chez Opel c'est alors le Sports Tourer pour seulement 500 euros de plus. C'est au client de choisir l'aspect classique et l'intérieur de l'Opel ou cette Peugeot un peu plus branchée et frivole. Ou bien il faudra voir avec le vendeur dans quelle mesure il est possible d'obtenir une remise de la part de Peugeot.
La nouvelle Peugeot e-308 n'est pas extraordinairement innovante, surtout en ce qui concerne la motorisation et la batterie, elle utilise la combinaison habituelle de Stellantis. Il n'y a pas de choix de puissance. Elle a belle allure, se conduit très bien et est économique. Et son intérieur est frivole avec l'i-Cockpit, si l'on peut s'accommoder du petit volant bas.
+
- consommation
- i-Cockpit pratique
- excellente tenue de route
-
- pas de conduite à une pédale
- position de conduite à laquelle il faut s'habituer
- différence de prix avec l'Astra
texte : Filip Dewulf
photos : Peugeot